Bienvenido a Belleville

Les Triplettes de Belleville

Francisco Marinero | Metropoli
Hay más imaginación y más humor en cualquier secuencia de Bienvenidos a Belleville que en todos los largos de animación de Walt Disney, Don Bluth y DreamWorks de los últimos años. Hay también más riqueza de dibujo, originalidad y perfeccionismo. La película empieza con una falsa película en blanco y negro donde se homenajea a figuras como Josephine Baker y Fred Astaire y donde también actúan Las Trillizas de Belleville, cantantes con mucho swing. Esa película la están viendo en televisión, en Francia en los años 50, una abuela y su nieto: un niño gordito y tristón. La abuela le regala primero un perro y luego un triciclo que marcará su destino: de mayor, el niño rechoncho se ha convertido en un ciclista con piernas hipertrofiadas. Mientras corre el Tour es secuestrado por unos individuos que se lo llevan a América, a Belleville (el paisaje urbano es al parecer una mezcla de Montreal, Toronto y Nueva York). La abuela y el perro siguen su pista hasta allí, donde contarán con la ayuda de las ahora ancianas Trillizas de Belleville. La imaginación de Sylvain Chomet se manifiesta tanto en el dibujo (que evoca el de cómics antiguos) como en el guión (una comedia que parodia el

thriller y las carreras ciclistas), tanto en la creación de personajes (memorables la abuela, el perro y las trillizas) como en la invención de extrañas y un tanto primitivas máquinas y en la utilización de los objetos más diversos con fines distintos a los originales. El espectáculo se sigue con creciente interés no sólo por lo imprevisible de la aventura sino también e incluso más por el humor de cada gesto y de los pocos pasajes hablados (un discurso del general De Gaulle es antológico). Por si no fuera suficientemente divertida, Bienvenidos a Belleville se puede disfrutar sólo visualmente, plano a plano o viñeta a viñeta. Hay que remontarse a los primeros largos de Disney para encontrar parecido esmero e inventiva en la creación, tanto de personajes como de fondos, de paisajes urbanos y rurales. El color se ajusta a cada situación, y la utilización de la música y los sonidos es innovadora.

Plume-noire | Moland Fengkov
Pendant la première partie du film, le spectateur assiste au quotidien de la vieille dame au regard si chaleureux et de son petit-neveu taciturne et mélancolique. Les années passent, ils s'entraînent, alors qu'à l'extérieur la ville change : les voix ferrées, les ponts, les immeubles, la modernité, envahissent le paysage. Jusque sous leur fenêtre. On pense à l'univers de Delicatessen, de Caro et Jeunet : une époque qu'on pourrait situer dans les années 50, mais qui relève plus de l'anachronisme onirique. Où donc se trouve cette mairie du XXIe arrondissement de ce qu'on suppose être Paris ? Dans la salle à manger, les ustensiles et autres détails fourmillent : un gramophone, un réchaud, des coupes, des bouteilles, de vieux meubles bons pour la brocante… Le travail de Evgeni Tomov sur les décors confère à cette première partie l'atmosphère nostalgique d'une époque surannée. On pense au titre, à Belleville, lorsque ce faubourg existait en dehors des murs de Paris, lorsqu'on s'y croyait à la campagne, lorsque du haut de ses collines on apercevait au loin la Tour Eiffel. Mais ce petit coin perdu à la lisière de la capitale n'est pas le Belleville auquel on pense, puisque le Belleville du titre désigne une mégalopole où échouent les héros, sorte de mélange architectural entre New-York et Montréal. En traversant les eaux, le film nous embarque dans une seconde partie qui laisse la part belle aux péripéties et à l'action, dans un monde étrange plus cauchemardesque qu'onirique. Les autochtones souffrent tous d'obésité, les Triplettes se nourrissent exclusivement de grenouilles, et la mafia locale a pour devise « in vino veritas », roule en 2CV et porte le béret… Chomet bâtit son monde sur un mélange de clichés.

Land Luxemburg | Frank Grotz
Les Triplettes de Belleville de Sylvain Chomet est un dessin animé hors du commun, loin du divertissement spectaculaire et politiquement correct d'un Walt Disney. Au contraire, Chomet s'intéresse aux manies, aux aspects vicieux et grotesques des individus. Ainsi, Madame Souza s'investit à fond dans l'éducation de son petit-fils, à tel point qu'elle finit par faire de lui une machine à pédaler, léthargique, restant pratiquement inexpressif tout au long de l'histoire.

Philippe Serve
LES TRIPLETTES DE BELLEVILLE, par ses multiples références culturelles (dont un bon nombre cinématographiques) et le soupçon de nostalgie qu'il dégage, s'adresse sans doute plus aux adultes qu'aux enfants. Les amateurs des films de Jacques Tati et les amoureux de l'Amélie Poulain et autres Délicatessen de Jean-Pierre Jeunet y trouveront largement de quoi être satisfaits. Mais les "emprunts" et hommages sont loin de se limiter à ces deux seuls cinéastes. Sylvain Chomet lui-même revendique les influences de Fellini, Chaplin, Keaton, De Funès, de la comédie anglaise à la Monty Python ou Rowan Atkinson sans oublier les maîtres de l'animation que furent Tex Avery, Richard Fleisher ou Richard Williams et, en BD, Daniel Goosens, tous grands spécialistes du "timing". Sans oublier les caricatures de Dubout (au "style fait pour l'animation", dixit Sylvain Chomet) à qui on ne peut pas ne pas penser.

L'Express, Le vif | Louis Danvers
Dès les premières images du film de Sylvain Chomet, des échos visuels nous remettent en mémoire les caricatures de Dubout, les aventures des Pieds Nickelés dessinées par Pellos, les gags évolutifs de Tati. Les décors font un peu songer à ceux de certaines bandes dessinées de Tardi, aussi à quelques grands films français des années 1930 et 1940, cet univers à la fois réaliste et poétique auquel Prévert et Carné donnèrent ses lettres de noblesse et qu'aime citer le Jeunet du Fabuleux Destin d'Amélie Poulain.
Avec ses décors mélangeant allègrement Paris, Montréal et New York, le Vieux et le Nouveau Monde, avec son esthétique très années 50 mâtinée d'années 30, ses références musicales très swing où Django Reinhardt côtoie Charles Trenet et Joséphine Baker, le film de Sylvain Chomet offre une plongée stupéfiante dans un des univers visuels et sonores les plus extraordinaires jamais vus à l'écran. Il n'en faudrait pas beaucoup pour que le cinéaste français rejoigne son collègue et aîné japonais Hayao Miyazaki au nombre des authentiques génies du cinéma d'animation contemporain. Comme l'auteur de Princesse Mononoke, celui des Triplettes réalise en poète, glissant dans son cinéma bien plus que des éléments narratifs (sans doute pas son point le plus fort) et formels (un domaine où il brille par contre), un quelque chose d'indéfinissable et qui redéfinit notre rapport au beau, à l'émouvant, au drôle.

Le quotidien du cinéma | Pierre Lucas
S’il est un nom que vous devez retenir dans l’univers de l’animation française, c’est bien celui de Sylvain Chomet. Aux antipodes de Disney, cet auteur et dessinateur de B.D. également réalisateur fait partie de cette famille qui prend le temps d’installer son univers décalé, qui pense à juste titre que l’animation n’est pas forcément une succession endiablée de plans destinés à un public « play station » ; qui pense que la lenteur peut aller de pair avec les sensations, l’émotion et la poésie. Ce n’est pas un hasard si Les triplettes de Belleville a été produit par les producteurs de Kirikou et la sorcière.

Critiques ordinaires | Joëlle
Sylvain Chomet parvient à consigner une émouvante série de petits gestes du quotidien, de petits tics aussi - celui de la grand-mère qui ne cesse de remonter le verre droit de ses lunettes par exemple. Et surtout, les vieilles triplettes sont savoureusement drôles. On aime leurs numéros de music-hall mais aussi leur pêche miraculeuse - les mamies pêchent à la grenade allemande - et leur manière de se sustenter… Elles ne se nourrissent que de grenouilles, de crapauds et de têtards dont elles font soupes, brochettes, desserts et même glaces qu'elles dévorent amoureusement, déposant un baiser sur la bestiole gelée avant de la dévorer toute entière. Toutes les nationalités en prennent pour leur grade : la grand-mère portugaise chante horriblement mal le fado, les Américains sont énormes, de vrais bidendums par rapport aux Français qui sont Outre-Atlantique vêtus de béret, le nez vérolé par l'alcool, la baguette de pain sous le bras… Le générique de fin chanté par M clôt admirablement cette animation réussie qui renouvelle complètement le genre.

Grabuge | Tino Rubik
Les Triplettes de Belleville est un film d'animation issu des circuits indépendants. C'est l'anti-Disney ! Pour être tout à fait exact, c'est de l'animation de caricatures, comme si les dessinateurs des meilleurs journaux satiriques avaient concocté un film. Et ce n'est pas seulement formel, le ton n'est pas dénué de politique : au moment où les relations franco-américaines sentent soi-disant le roussi, Sylvain Chomet grossit le trait et présente les frogs à travers deux énormes clichés, le Tour de France cycliste et le pinard, la rencontre de l'un et de l'autre étant d'ailleurs une excellente trouvaille. Un graphisme d'une grande originalité, une musique guillerette et un brin de nostalgie font la qualité de ce dessin animé débordant d'humour. Malheureusement quelques longueurs trahissent la volonté d'en faire à tout prix un film rentrant dans les formats de distribution grand public. Les Triplettes de Belleville aurait pu faire un excellent moyen-métrage, mais il n'aurait pas été alors ce souffle de fraîcheur, plébiscité par tous en ce début d'été.

Enigma

Michael Apted, 2002
Reparto: Dougray Scott (Tom Jericho) Kate Winslet (Hester Wallace) Saffron Burrows (Claire Romilly) Jeremy Northam (Wigram) Nikolaj Coster-Waldau (Jozef 'Puck' Pukowski) Tom Hollander (Logie)
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El cine no es especulación

Enigma es la máquina que usaban los alemanes para codificar sus mensajes durante la segunda guerra mundial. El servicio Secreto Británico, instalado en Bletchley Park, tenía una máquina pero necesitaba casi un año para obtener cada clave.

Tom Jericho es un matemático superdotado que colabora con el servicio británico. Tuvo un romance con una bonita trabajadora de Bletchley Park. Llegó a perder la cabeza por ella y tuvo que dejar su trabajo. Pero ahora vuelve a incorporarse al servicio y la muchacha desaparece. El matemático y los servicios secretos británicos buscan a la mujer por distintas razones, él está convencido de que ella es inocente. A la misma vez, la mayor flota jamás mandada por EE.UU. se dirige a Inglaterra, y su seguridad depende de que los cerebros de Blitchley Park descifren el código que usan los alemanes.

Enigma tiene muchos ingredientes de cine clásico, un enredo amoroso y un conflicto histórico que sólo puede resolver el protagonista. Pertenece de lleno a la tradición británica que adora las intrigas intelectuales y puede dedicar enormes esfuerzos a esconder un culpable o un inocente para deleite del espectador. El matemático tiene dos puzles delante, un código alemán y un pasado que no entiende y que apunta a que la mujer que amó era una espía. El mayor fallo de la narración está en que este hombre inteligente resuelve los dos misterios sin contar con el espectador, lo cual conduce la historia por los derroteros de la especulación. Demasiada especulación no es un signo de buen cine, tanto vale que sean ciertas sus hipótesis como que no.

Es británico el placer de los enigmas y también la contención del narrador, pero más británica aún es la reconstrucción histórica que a la vez sirve de homenaje a los hombres que desde Blitchley Park luchaban contra Hitler en el anonimato. Es fama que nadie tiene el cuidado de los ingleses en este tipo de detalles, si bien es difícil saber donde llega el mérito de los cineastas cuando se trata de reconstruir muebles y ambientes en un país que sigue usando los mismos durante quinientos años.

Las mujeres de verdad tienen curvas

Canal Cine | El correo | Oscar Belategui

‘Las mujeres de verdad tienen curvas’ se inscribe así en la tradición de películas que arrojan una mirada más complaciente que crítica sobre la situación de las minorías en EE UU. Sin llegar a los extremos humorísticos de ‘Mi gran boda griega’, apunta con humanidad los conflictos cotidianos de los chicanos, aunque su historia de iniciación se ha mostrado mil veces en el cine. El buen hacer del reparto –resulta imprescible verla en versión original subtitulada– y una banda sonora que alterna clásicos latinos –Pérez Prado, Elíades Ochoa– y últimas tendencias –Ozomati, Lila Downs– se cuentan entre las virtudes de una historia que triunfó previamente en los escenarios teatrales. Méritos que de poco le sirvieron al filme en su estreno estadounidense, relegado a la cadena de televisión por cable HBO: ninguna distribuidora apostó por proyectarlo en los cines, quizá porque destila más amargura que dulzor.

Criticalia | Enrique Colmena ****
un sincero y admirable canto a la autoestima, el derecho a ser uno mismo y a encontrar el camino propio de la mejor forma posible. Con una sencilla mezcla de tradición y modernidad en esta historia de gordezuela adolescente chicana, en un mundo entre lo anglosajón y lo hispano, atrapada por una madre obsesivamente ególatra pero adorada y comprendida (curiosamente en una película tibiamente feminista) por los varones de la casa, Cardoso consigue hacer grande un filme pequeño en presupuesto pero enorme en su ambición y, lo que es mejor, en sus resultados.

Última llamada

Joel Schumacher, 2002
"Phone Booth"
Reparto: Colin Farrell (Stu Shepard), Forest Whitaker (Capitán Ramey), Katie Holmes (Pamela McFadden), Radha Mitchell (Kelly Shepard), Kiefer Sutherland (El interlocutor), Paula Jai Parker (Felicia), Arian Ash (Corky), Tia Texada (Asia), John Enos (Leon), Richard T. Jones (Sargento Cole), Keith Nobbs (Adam).
Guión: Larry Cohen.
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La cabina

El título original de “última llamada” es Phone Booth, “la cabina”, pero los distribuidores han querido evitar un título que ya es famoso en España. La vieja película de José Luis Lopez Vázquez habla de un hombre atrapado en una cabina la cual se convierte en un universo cerrado y perverso. Stu, Collin Farrel, es atrapado en una cabina por un francotirador al que no vemos. El asesino amenaza al protagonista y asesina a un chulo para demostrar que no está jugando.

¿De qué sirve apuntar a un hombre indefenso durante una hora dentro de una cabina? Ese es el quid de la cuestión. Y como la película está hecha por un maldito puritano, heredero de aquellos talibanes del cristianismo que nadie aguantaba en Europa y que tuvieron que emigrar a una colonia para dar rienda suelta a su integrismo, pues resulta que el asesino es la voz de la conciencia de Farell. El asesino está ofendido porque Stu no es un marido bueno ni tampoco es un agente de prensa honrado. Se ve que el director tiene mala conciencia por esas chorradas. Y yo me pregunto cuanto tiempo tendremos que escuchar a todos estos imberbes usando el altavoz de su industria cinematográfica para que todos sepamos lo culpables que se sienten desde que le quitaron un chupa-chups a su hermanita pequeña.

Eso es lo único que puedo decir del fondo. Luego está la forma, el relato, que funciona bastante bien. Igual que el Hitchcock más experimentador, la acción se cierra en una cabina de una calle neoyorquina, el asesino no tiene cara, sólo una voz al teléfono. Las opciones de Stu son pocas y el policía busca una explicación y un autor inteligente. El juego engancha a la perfección si uno es capaz de olvidarse del tufo moralista.
Criticalia | Enrique Colmena ***
un pícaro de medio pelo, que vive bastante bien a base de mentir y tender sus pequeñas triquiñuelas dentro del mundo del espectáculo, se encontrará inopinadamente en la diana de un psicópata de mente retorcida e inteligencia pluscuamperfecta que le impide salir de una cabina de teléfono, so pena de matarlo, a él o a sus seres queridos, y haciendo que el pobre pelanas llegue a ser sospechoso de asesinato, todo ello sin moverse del cubículo telefónico callejero, la última cabina de Nueva York.
Así las cosas, la tensión fluye generosamente, guiada con habilidad por la mano experta de Schumacher, que si bien no puede decirse que sea Hitchcock a la hora de filmar una intriga, sí que lo hace con notable eficacia, aunque no tenga los méritos del gran Sir Alfred.

The Charlotte Observer | Lawrence Toppman 3/4
He uses split-screen without distracting or confusing us, and he wrings a lot of energy from the small cluster of superficial characters and the trapped Stu. This movie can't atone for Schumacher's recent disasters - 'Bad Company,' '8MM,' 'Flawless,' 'Batman and Robin' - but it proves the director of the underrated 'Falling Down' can still tell a taut story about a man at the end of his tether.

The New York Observer | Rex Reed
There was Barbara Stanwyck in Sorry, Wrong Number. Now there’s Colin Farrell in Phone Booth. Amazing how much cuticle-gnawing suspense you can get out of one character and a telephone. Thanks to Joel Schumacher’s taut, no-nonsense direction, and Mr. Farrell’s sweaty, white-knuckle intensity, Phone Booth is harrowing proof that the old formula still works.

Mr. Schumacher employs split screens to show multiple reactions from the surrounding area, but this is basically a one-man show, and Mr. Farrell gives it all he’s got. A hunky hedonist who seems more interested in generating his own P.R. than learning his craft, the Irish rogue acts primarily by following his instincts. But in this film, he delivers an unexpectedly complex performance as the wannabe high-roller who thinks he’s about 10 feet tall until his arrogance is suddenly diminished in a space about three feet square.

Mr Cranky
The ridiculous premise of "Phone Booth" is that a sniper has publicist Stu Shepard (Colin Farrell) pinned down in a phone booth. His problem with Shepard? Well, Stu is something of a player and he's sinned in his heart. Stu is trying to put the moves on a client, Pamela McFadden (Katie Holmes), though he's married to hottie Kelly (Radha Mitchell). How the sniper knows this, we have no idea. We're just supposed to buy it.

So for about eighty minutes, the sniper tries to get Stu to come to grips with his real self and admit that he's scummy, kind of like a very warped version of Dr. Phil. If you can imagine Dr. Phil with a rifle, hidden behind a curtain, you basically have "Phone Booth". Capt. Ramey (Forest Whitaker) shows up on the scene and tries to figure out why this guy won't get off the phone. Meanwhile, Kelly and Pamela stand around pouting like girl scouts who came up a few boxes short on their sales quota.

"Phone Booth" may be short on time and space, but it's long on stupidity.

Piratas del Caribe 1

Gore Verbinski, 2003.
Reparto: Johnny Depp (Jack Sparrow) Geoffrey Rush (Barbossa) Orlando Bloom (Will Turner) Keira Knightley (Elizabeth Swann) Jack Davenport (Norrington) Jonathan Pryce (Governor Weatherby Swann) Lee Arenberg (Pintel) Mackenzie Crook (Ragetti) Damian O'Hare (Lt. Gillette) Giles New (Murtogg) Angus Barnett (Mullroy) David Bailie (Cotton) Michael Berry Jr. (Twigg) Isaac C. Singleton Jr. (Bo'sun)
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Ser pirata

Hay cazadores de detalles que son capaces de tirar a la basura una gran película como Terminator 2 porque en una escena el robot malo se deja una gotita de la aleación de la que está hecho. Los cazadores de errores verán que en esta película hay muchos. Les serviré dos: el Capitán Sparrow descubre a la mitad de la película, en una celda de las muchas en las que se ve encerrado, que la maldición de la Perla Negra no es un cuento y que los piratas del barco son realmente muertos vivientes, pero no tiene sentido ese descubrimiento porque él también está maldito; otra errata, los militares organizan un ataque contra los piratas, pero no sirve de nada porque saben de sobra que están hechizados y no se les puede matar.

Todos esos errores y otros muchos que seguro que leeré, lo digo desde un principio, me importan un bledo. Piratas del Caribe no es un tratado de maldiciones ni un libro de historia, es pura narración que se recrea sin parar en el placer de narrar. Es una historia de piratas como no se rodaba desde que Errol Flyn dejó de hacerlo. Tiene ingredientes dramáticos, una historia de amor, acción, buenos efectos especiales, muchas leyendas y trucos para divertirnos, como el código de los piratas o la maldición y el conjuro que ayuda a deshacerla, y tiene unos personajes sencillos y estereotipados, como el pirata loco, o el oficial intransigente que funcionan a la perfección para esta atracción de Disney Land, y que lo descontaminan a uno de los personajes pretenciosos que han intentado largarnos Ang Lee, Bryam Singer y los Wachowski.

El mayor mérito de “Piratas” es el de saber desverlarnos la historia lentamente hasta atraparnos en el juego. Adelantando unos cuantos metros de película diré que el protagonista, es un herrero que desconoce su origen, pero que llevaba un medallón azteca cuando fue rescatado de un naufragio. La fortaleza donde vive es atacada por unos piratas que buscan ese medallón para conjurar una maldición azteca que les ha convertido en muertos vivientes y que sólo se deshará cuando todas las piezas sean devueltas a su cofre. El problema es que la maldición exige una condición más.

Johnny Depp inventa un personaje inolvidable. El capitán Jack Sparrow parece sacado de la galería de personajes de nuestro siglo de oro, con su mezcla de dignidad y de picardía. Fue abandonado en una isla desierta por los piratas amotinados de La Perla Negra y nadie sabe como escapó. Gesticula como un borracho mientras hace trampas en un duelo de espada o se indigna porque no lo llaman capitán. Tiene algo de Falstaff en la influencia que ejerce sobre el ingenuo herrero, y tiene todo del John Silver de Stevenson. Es el tutor del muchacho y hay algo de amor en él, pero es a la vez un traidor y un pirata, alguien en quien confiar y alguien de quien defenderse.

El joven protagonista desconoce su origen y se niega a creer que su padre era un pirata. Los piratas representan desde el principio el lado malo de la vida, lo reprensible, aunque no lo conoce. Luego hace amistad con Sparrow y ya no le vale el prejuicio.
Chicago Sunspot | Roger Ebert ***
And yet the movie made me grin at times, and savor the daffy plot, and enjoy the way Depp and Rush fearlessly provide performances that seem nourished by deep wells of nuttiness. Depp in particular seems to be channeling a drunken drag queen, with his eyeliner and the way he minces ashore and slurs his dialogue ever so insouciantly. Don't mistake me: This is not a criticism, but admiration for his work. It can be said that his performance is original in its every atom. There has never been a pirate, or for that matter a human being, like this in any other movie. There's some talk about how he got too much sun while he was stranded on that island, but his behavior shows a lifetime of rehearsal. He is a peacock in full display.
"Pirates of the Caribbean: The Curse of the Black Pearl" is "based on" the theme park ride at Disney World, which I have taken many times. It is also inspired (as the ride no doubt was) by the rich tradition of pirate movies, and excels in such departments as buried treasure, pirates' caves, pet parrots and walking the plank, although there is a shortage of eye patches and hooks.

OrlandoSentinel.com: Movies | Roger Moore ***
Pirates, which opens in theaters today, is the only pirate movie, aside from Muppet Treasure Island, to deliver the "yo ho hos" since Errol Flynn last swashed his buckles. Depp's daft, drunken and delightfully playful Captain Jack Sparrow is a big reason why.

This is Disney's big-budget blast of summer action delivered by Jerry "Pearl Harbor" Bruckheimer. It benefits from Bruckheimer's yen for big, expensive and detail-oriented sets and costumes, and from director Gore "Mouse Hunt" Verbinksi's malignant sense of fun.

The Mercury News | Bruce Newman
``Pirates of the Caribbean'' is a movie that you ride around in circles for 2 hours and 23 minutes, until at last it brings you back where you began, exhausted and a lot dizzier. Anyone who meets the minimum-height requirement can get on, but as the picture staggers into its third hour -- still searching for a coherent plot -- you realize the charming adventure story this once was has been turned into a special-effects ghost ship.

Writers Ted Elliott and Terry Rossio have ably demonstrated their sense of adventure in such pictures as ``The Mask of Zorro'' and ``Shrek,'' but here they seem at sea. They and director Gore Verbinski allow scenes to run on too long and characters to talk too much. It's nearly impossible to figure out what's at stake for anyone in the movie until we are well past the point of caring.

Terminator 3

Jonathan Mostow, 2003
Reparto: Arnold Schwarzenegger (Terminator), Kristanna Loken (T-X), Nick Stahl (John Connor), Claire Danes (Kate Brewster), David Andrews (Robert Brewster), Mark Famiglietti (Scott Petersen), Earl Boen (Doctor Peter Silberman), Moira Harris (Betsy), Chopper Bernet (Ingeniero jefe), Brian Sites (Bill Anderson).
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Los ingenuos

De la saga de Terminator, la gran película es la segunda. La tercera parte es una versión palomitera hecha por un director que no se ha propuesto en ningún momento hacer sombra a Cameron y que se conforma con rendirle algunos homenajes y estirar un poco la excusa argumental del robot bueno salvador y el robot malo sanguinario. Mostow es un émulo de Cameron consciente de su inferioridad, pero también es un alumno atento que sabe mimetizar a su maestro en algunos detalles.

El nuevo Terminator que viene a nuestro siglo a salvar a los dos protagonistas sigue combinando esa entrañable mezcla de ingenuidad y brutalidad de la segunda parte. Cuando necesita un traje o una moto los vuelve a pedir con su inigualable franqueza, cuando se le da una orden la cumple sin rechistar y sin entender los dobles sentidos, razón por la cual no sabe cumplir la de “jodete”. Los ingenuos siempre fueron los grandes protagonistas del cine americano, fueran robots (número 5), marcianos (starman), o nativos (Tarzan, Cocodrilo Dundee).

A muchos directores se les olvida que el cine de hechos extraordinarios funciona cuando hay alguien a quien sorprender. Terminator tiene ya pocas sorpresas para el espectador curtido que conoce todas sus funciones como si lo hubiera programado él mismo. Pero la chica de la película, Kate Brewster, no lo conoce, y no se cree nada del royo de las máquinas del futuro que le larga su amigo del colegio John Connor. Tenemos un hecho extraordinario, un personaje que lo ha visto y otro que estaba en la parte trasera de la furgoneta y no se cree nada. Luego llega el momento, el robot de goma se arregla los balazos en un santiamén. “¿Me crees ahora o no?” Y que gusto el de tener razón por fin, eso es Terminator.

El robot T-X de esta entrega también tiene el cuerpo que quiere, y elige el de una modelo guapísima. Esta vez viene equipado con un arma en su brazo, y además puede dirigir los coches a distancia. Pero la ausencia de Cameron es notable en detalles como esas premisas que deberían haber servido para darle vueltas a las escenas de acción y que en manos de Mostow no dan de sí.
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